LE FOOTBALL EST UNE PEINTURE ABSTRAITE

Laurent, auteur dramaturge et comédien, reçoit son ami d’enfance Philippe, pour regarder un match de football à la télévision confortablement assis en dégustant des pizzas et du bon vin de Pécharmant.
Pendant ce temps, Sophy, peintre et plasticienne, reçoit Scarlet, footballeuse en deuxième division, dans son atelier afin d’en peindre le portrait. Elles écoutent le match à la radio. Quand Philippe découvre le livre de Kandinsky sur la table basse, s’engage alors un dialogue sur la dimension esthétique du football et son rapport avec la peinture abstraite. S’ensuit un malentendu sémantique entre les deux amis. Le style pictural de Sophy s’inspire largement de Kandinsky, l’auteur de « Point, ligne, plan » en 1926, un des fondateurs du Bauhaus. Scarlet, jeune femme dépressive qui a la bougeotte, ne manque pas de commenter son portrait à chaque pause. A l’approche de la mi-temps, Laurent et Philippe sont en but à des questions fondamentales concernant le football : l’arbitre a t-il un libre-arbitre ? Peut-on être de gauche et jouer avant-centre ? …
Tandis que le tableau de Sophy prend forme en fonction de l’évolution du score et des variations tonales du commentaire, Scarlet montre des signes de nervosité. Elle part sur un coup de tête à la 38ème minute et est remplacée par un aplat rouge. La partie s’emballe, les deux amis aussi. La peintre met un point final.

L’enfance de Jérôme Bauche

Alors comme en temps de grande peste, on danse des danses même macabres, on regarde, médusés les démons du viol, de la luxure, de la lâcheté, du vol, de la torture, de la guerre, de la pédophilie, de l’immondice, de l’avarice, de l’égoïsme s’ébattre dans un feu d’artifice peint par Jérôme Bosch. L’histoire, comme souvent, pleine de bruits et fureurs est encore racontée par un idiot, un monstre de Faulkner, de Dostoïevski, un assassin, un demeuré en victime expiatoire foutrement dangereux. Ici, on rit devant tant de malheurs, car « La première fois tout est tragique !… La deuxième fois, tout est grotesque !…mais on y hurle d’amour.”
Yann Karaquillo.

LES SPECTRES DU POUVOIR

LES SPECTRES DU POUVOIR d’après Hamlet de William Shakespeare ;
Deuxième épisode de la série théâtrale SIX PERSONNAGES EN QUÊTE D’HAMLET.
Traduction : Hamlet Ultime, Dramaturgie : Alexandre Benoit, mise en scène : Lo Schuh

Tentative(S) d’Utopie Vitale

Marie-Do Fréval signe pour un deuxième volet et après avoir interrogé nos résistance(s), elle s’attaque à l’Utopie. Sa langue fulgurante est mise au service des figures de Rosa la rouge, inspirée de Rosa Luxemburg, qui sort de sa tombe, la Vieille des Tentative(S) de Résistance(S) qui revient et s’adresse au Président de la République, le bébé Triso-Miné qui, dans un cri, questionne la normalité et Utopia qui du fond de son désarroi construit l’utopie en serrant une pâte dans le creux de sa main.

Serial Sauveur

En pleine période de confinement, fin 2020, un EHPAD assiste à une recrudescence de Covid, de situation d’urgence et de décès avec de moins en moins de personnel et une incapacité à recruter. Tout à fait « normal » pour l’époque. Aucun de nous, soignant, ne se questionne sur la catastrophe à laquelle l’établissement fait face, et nous aurions pu continuer comme ça jusqu’à la fin de l’épidémie.
Mais Françoise, résidente de tout juste 60 ans, va vivre un évènement qui va nous questionner : et si les décès, les urgences, étaient provoqués par l’un des nôtres ? Et si parmi les décès lié au Covid certains n’étaient, en fait, que des crimes dissimulés ? Et si parmi cette équipe de sauveurs se cachait un tueur ? Paranoïa ou réalité ? Nous, soignants, allons alors enquêter avec nos maigres moyens pour vite comprendre ce qui se passe dans notre EHPAD, tout en tentant de lutter contre le Covid.
Dans cette histoire, il y a bien évidemment la volonté de dénoncer le manque de personnel, de moyens dans le système de santé, mais aussi de mettre tout simplement en avant l’humain dans ce monde où l’on cherche la rentabilité à toute épreuve.
Entre adresses au public et flash-back plus intérieurs, l’histoire est déroulée par la comédienne offrant aux spectateurs le double rôle de témoins et de confidents

Norma Jeane Baker de Troie

Norma Jeane Baker (alias Marilyn Monroe), Hélène de Troie… Deux icônes séparées de milliers d’années, mais unies par un même destin, rivalisant de séduction et de ruses pour échapper à la violence des hommes et à un ordre impitoyable du monde. Plonger dans ou échapper à la tragédie? L’hybridation, la femme qui parle, Norma Jeane Baker de Troie .. en décidera et gagnera son empuissancement en reprenant le lead sur les récits.

La robe de mariée

L’ouvrage de Katherine L. Battaiellie est un prodigieux tour de force : nous donner à entendre la voix intérieure et secrète de Marguerite Sirvins, native de Lozère, en 1890, qui fut admise à l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban, à l’âge de quarante et un ans, en raison de troubles schizophréniques. Dans cet établissement, après avoir pratiqué l’aquarelle et la broderie, elle compose, pensant ardemment connaître un jour le mariage et rencontrer l’époux si désiré, une œuvre majeure de l’art brut, admirée par Jean Dubuffet : une robe de mariée, selon la technique du point de crochet, avec des aiguilles à coudre et du fil patiemment obtenu à partir de morceaux de draps usagés.
Après une minutieuse enquête, Katherine L. Battaiellie, dans un texte fulgurant et poignant, parvient à donner corps à la voix perdue de Marguerite Sirvins, dans l’extrême tension d’un long monologue intérieur, où se laissent admirer, aux mouvements d’un flot de paroles, tous les égarements du cœur et de l’esprit. Jea
(D’après la préface de Franck Guyon, La robe de mariée,
collection livrets d’art éditions marguerite waknine, 4ème de couverture)